🇪🇺 Andorre et l’Union européenne en 2025 : quel lien ? Vers un accord ou un simple rapprochement ?
Beaucoup pensent qu’Andorre fait partie de l’Union européenne. Pourtant, la Principauté n’est pas un État membre, et son rapport à l’UE reste unique en Europe. Depuis près de 10 ans, un projet d’accord d’association est en négociation entre Andorre, Monaco, Saint-Marin et Bruxelles. En 2025, ce processus suscite autant d’espoir que d’incertitudes.
Alors, quels sont aujourd’hui les liens entre Andorre et l’Europe ? Et que pourrait vraiment changer un tel accord pour les résidents, notamment les Français ?
🧭 Andorre n’est pas dans l’UE : un statut très particulier
Andorre n’est ni membre de l’Union européenne, ni membre de l’Espace Schengen, ni de la zone euro au sens juridique. Elle utilise l’euro par accord monétaire, sans avoir de représentation à la BCE.
Actuellement, Andorre entretient avec l’UE :
- Un accord de coopération douanière signé en 1990 (suppression des droits de douane pour l'industrie, hors agriculture)
- Une participation à certains programmes européens (étudiants, Erasmus, santé, culture)
- Des frontières soumises à contrôle, notamment côté France
🔍 En clair : Andorre est en Europe, mais pas européenne.
🤝 L’accord d’association : en négociation, mais rien n’est signé
Depuis 2015, l’Union européenne négocie un accord d’association global avec trois micro-États : Andorre, Saint-Marin et Monaco.
➡️ Fin 2023, les négociations ont été techniquement bouclées. Mais en 2024-2025 :
- Aucune ratification n’a été faite
- Un référendum sera organisé en Andorre pour valider (ou non) l’entrée dans cet accord
- Les détails concrets de l’application restent à préciser
📌 À ce jour (juillet 2025), rien n’est signé ni appliqué. La prudence reste donc de mise.
🧾 Qu’impliquerait cet accord pour Andorre (si accepté) ?
Ce traité vise à intégrer progressivement Andorre dans le marché unique européen, à l’image du Liechtenstein avec l’EEE. Parmi les changements envisagés :
- Harmonisation progressive des normes (techniques, sanitaires, fiscales)
- Possibilité d’accès au marché des services et des biens
- Application d’une TVA européenne harmonisée
- Meilleure mobilité universitaire et professionnelle
- Éventuelle reconnaissance automatique de certains diplômes
⚠️ En revanche :
- La libre circulation des personnes ne serait pas automatique
- Le régime fiscal de l’Andorre ne serait pas aligné sur celui de l’UE
- Le pays garderait le contrôle sur ses permis de résidence et ses investissements étrangers
🇫🇷 Et pour les Français vivant en Andorre ?
Pour les Français résidents, un accord pourrait :
- Faciliter certaines démarches de reconnaissance administrative (diplômes, sociétés)
- Accroître la transparence fiscale dans les relations France–Andorre
- Harmoniser la TVA pour les échanges commerciaux
- Impacter certains statuts professionnels (santé, finance, etc.)
Mais pour la majorité des particuliers, peu de choses changeraient immédiatement. Le système de santé, la scolarité, les impôts, la carte de séjour resteraient sous contrôle andorran.
🗳 Et maintenant ?
- Le gouvernement andorran a annoncé un référendum pour décider de la ratification
- Les dates ne sont pas encore connues (prévision : fin 2025 ou 2026)
- Un débat national est en cours entre ouverture économique, préservation de la souveraineté, et enjeu fiscal
- La société andorrane est divisée sur le sujet, notamment concernant la TVA, l’identité nationale, et l’immigration européenne
✅ En résumé
- Andorre n’est pas membre de l’UE, ni de Schengen, ni de l’EEE
- Un accord d’association avec l’UE est négocié depuis 2015, mais non signé à ce jour
- Ce traité serait soumis à référendum populaire
- S’il est adopté, il changerait progressivement les règles du jeu économique (normes, TVA, échanges)
- Pour les Français résidents, les effets seraient progressifs et modérés, mais à suivre de près